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Hier avait lieu le premier contrôle écho. Tout ça sous une température digne des plus frais hivers australs, mais avec un magnifique ciel bleu.

On est arrivé à l’heure convenue à l’hôpital et on a été ravis de ne pas attendre plus de 30 secondes que Dr Miracle vienne nous chercher.

Il nous a demandé quand nous étions arrivés, avant de nous parler requins et volcan.

Ce qui a été nouveau et que j’ai apprécié:
– avoir une pièce dédiée à l’effeuillage.
– qu’il recouvre immédiatement mes parties intimes une fois installée sur le fauteuil.
– qu’il introduise le manche sifrédien (adj masc. Sifrédien est un néologisme faisant référence à un illustre acteur, qui s’est longtemps démarqué pour sa longue…… carrière!) avec une infinie douceur.
– qu’il m’ait demandé,  après la pénétration de la sonde: « Ça va? »
– qu’il ait parlé des « gens du caillou » à tout le personnel, nous donnant l’impression d’être attendu.
– qu’il ne nous mette aucune pression avec des détails (les piquouzes au frais : « OSEF! »; les horaires fixes pour les piquouzes: « OSEF itou! »). Il nous a même dit qu’il ne fallait pas se mettre de pression avec ces conneries. Discours qui nous convient parfaitement !!

Je lui ai confié ma crainte de l’hyperstim et c’est limite s’il ne m’a pas ri au nez. Il en a profité pour nous faire un cour privé sur l’HSO. En gros, il y a l’HSO primaire où, dès le début,  avant même la ponction, on sait qu’il va y avoir un risque. Et l’HSO secondaire, après le transfert,  qui signifie qu’il y a eu accroche et que notre corps gère mal la déferlante d’hormones. Il a conclu en me disant qu’en 35 ans de carrière en PMA, « Je n’ai jamais tué personne!  »  OUF, nous voilà soulagés.

Le truc, c’est qu’on aurait vraiment du mal à digérer de ne pas avoir de transfert,  sachant qu’on vient du bout du monde…

Il nous a dit qu’il n’était pas inquiet pour ça.

Bref, donc pour résumer, ce contrôle a montré une quinzaine de follicules, entre 10 et 12 mm. Mais comme il ne  prend plus les mesures, on va dire que ces données nous ont été communiquées à la louche.Pour lui, pas de ponction avant mercredi.

Avant de nous quitter,  il nous a raccompagné vers sa secrétaire. N’ayant toujours pas les résultats de la spermoculture, elle a cherché à joindre le labo du caillou. Ça a été un grand moment !! On a attendu une demie heure pour que les résultats soient faxés. Finalement, Chéri n’a plus aucun germe !!

On a ensuite rencontré la gentille biolo. Ça a été un vrai moment plaisant. On a notre ticket pour l’IMSI, même si ça risque d’être compliqué de trouver les 1% de grade 2 dans toute cette quantité de spermatozoïdes. Mais ils vont essayer. Elle nous a prévenu qu’ils avaient 1h30 pour réinjecter les ovocytes, parce qu’après ils perdaient en qualité.

Pour ce qui est de l’embryoscope, elle nous a dit qu’il n’y avait que 6 places. Et qu’ils privilégiaient les 4ème et 5ème tentative.
Mais que,  s’ils feront tout pour nous en faire bénéficier,  ce sera sous réserve du nombre de FIV prioritaires dans la semaine. Elle a reconnu qu’on était de moins en moins nombreux à FIV 4 ou 5 et qu’avec notre dossier,  on ferait partie des priorités.

On a bien insisté en disant qu’on avait parcouru 10000 bornes pour avoir le meilleur,  et qu’on ne reviendrait pas, car c’était malgré tout un sacrifice pour nous (temps, argent, énergie…).
Elle nous a garantie qu’ils en tiendraient compte,  avant de nous apprendre qu’à compter de 48h, ils nous appelleraient tous les jours pour nous donner des nouvelles de nos petits. Jusqu’au transfert, à J5. À cette idée, on était joie et bonheur.

Ce sera le moment le plus dur et le plus long pour nous. Mais cette fois, on est déterminé à attendre.

On a également pu évoquer le nombre d’embryons qu’on allait transférer. D’emblée, elle a dit 2. On a alors soulevé la question de 3. A priori, on en discutera en concertation tous ensemble le moment venu.

Bon, tu dois te douter que l’idée des triplés ne nous enchante absolument pas. Mais notre raisonnement nous pousse à considérer qu’avec 10 embryons transférés, on a réussi à n’avoir qu’un semblant d’accroche. Donc bon, autant optimiser nos chances ! Et puis, on n’a pas franchement l’intention de revenir avant un moment, donc bon… Alors évidemment, tout dépendra de la qualité des embryons qu’on obtient. On ne prendra aucun risque inconsidéré. D’ailleurs, on sait bien qu’en tentant d’obtenir des blastos, on risque aussi de tout perdre avant le transfert. Donc réfléchir au nombre maintenant, c’est un peu présomptueux.

Ce que j’ai aimé chez elle? Sa douceur, son empathie, mais aussi son honnêteté. C’est la première à me dire: « Bon, vous l’avez compris, vous êtes en insuffisance ovarienne? « 

Oui, je l’avais compris. Mais personne n’avait osé mettre des mots sur ce diagnostic. Merci à elle ! Parce que oui, il faut appeler un chat un chat.

Bref, après cette jolie rencontre, on a ensuite enchaîné sur le rdv avec l’anesthésiste. Très sympa, elle nous a dit qu’elle ne m’endormirait vraiment pas longtemps et qu’a priori je ne devrais être ni nauséeuse, ni apathique à mon réveil. À voir !

J’ai alors appris avec une agréable stupeur que j’allais avoir une chambre !!! Même que c’est le doc et la biolo, main dans la main, qui viendront dans MA chambre pour me faire un compte-rendu de la ponction !!!

Pour rappel, sur le caillou, je devais sortir de mon minable box, traverser de longs couloirs et attendre parfois d’interminables minutes debout dans le cabinet du gyneco, pour avoir droit à mon debriefing…

Bref, donc pour le moment, on continue synarel + pergoveris 300 ui et on recontrôle vendredi.