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Un coeur à mère

~ Un combat pour (recevoir) la vie

Un coeur à mère

Archives de Tag: espoir

Nos espoirs en chiffres…

04 vendredi Mar 2016

Posted by julys974 in Parcours donesque

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appréhension, embryons, espoir, FIV DD, ovocytes

Mercredi avait lieu la ponction de notre donneuse.Tout s’est très bien passé, dixit la clinique.

On a appris que 9 ovocytes ont été prélevés. J’avoue que j’ai fait un peu ma bourgeoise…

Dans mon for intérieur, secrètement, j’espérais au moins 12 ovocytes. Je me dis que moins on en a au départ, plus la chance d’obtenir des embryons surnuméraires à vitrifier diminue. C’est mathématique.

Mais je sais aussi que la quantité ne présage pas de la qualité. Comme me disait ma soeur hier, sur 7 ovocytes ponctionnés lors de sa FIV de la win, ils avaient obtenu 4 embryons… Dont mes nièces.

Je dois avouer que cette tentative étant la der des der, j’espère quand même très fort avoir 4 embryons au frais…

Bref, il a fallu attendre hier pour connaître leur évolution.
Et c’est là qu’on voit que le don change tout !!

Sur les 9 ovocytes ponctionnés, après fécondation, à J1, on a obtenu 7 beaux embryons. Là où on aurait déjà eu beaucoup de fragmentés avec nos propres gamètes…

Prochaine étape: on appelle demain pour avoir des nouvelles fraîches.

Comment on se sent avec tout ça?

À vrai dire, on prend vraiment cette aventure step by step.

Par exemple, j’ai ressenti une légère appréhension juste avant l’écho de contrôle de l’endomètre. Appréhension vite balayée par le triple feuillet: OUF !!

Ensuite, on a été fébrile avant de connaître le nombre d’ovocytes obtenu.

Aujourd’hui, on stresse un peu quant à leur évolution.

Je pense que le jour J, je serai très probablement stressée à l’idée que mon endomètre ne soit plus suffisamment épais.

Bref, on a beau être davantage « passif » en FIV do, il n’en reste pas moins qu’à chaque étape, on ressent une certaine fébrilité.

Et puis, on ne va pas se mentir: quand on a été abonné aux échecs aussi longtemps, on est marqué au fer rouge. Et on ne peut s’empêcher de se demander parfois: « Pourquoi cette fois serait différente de toutes les autres? »

Probablement parce qu’aujourd’hui, tout est différent… Les gamètes, le lieu, le contexte, et même nous…

J’ai pour ma part tellement changé et grandi ces 5 dernières années !!

Aujourd’hui plus que jamais je sais poser les limites pour me respecter. Ce séjour me le prouve puisque ma famille me confronte parfois à mes limites.
Je ne suis plus la sauveuse et je rends à chacun ses propres responsabilités. Je n’ai donc jamais été autant moi-même, pleine et entière… Je me sens apaisée et en paix avec mon histoire de vie.

Ce retour étant rythmé par des retrouvailles joyeuses et festives, des repas copieux et arrosés, des moments d’échange et de partage, ça nous laisse guère le temps de cogiter. Et c’est très bien ainsi !!

Maintenant, la vie décidera de la suite pour nous…

J-2 avant le départ… Yapluka !!!

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J-14…

10 mercredi Fév 2016

Posted by julys974 in Parcours donesque

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abandon, espoir, fatigue, FIV DD

Tu l’auras compris, les compteurs sont relancés…

Il aura fallu insister longtemps pour enfin réussir à joindre Dr Cash par téléphone. A sa décharge, il y a eu beaucoup d’intempéries ces derniers jours sur le caillou, et les conditions de circulation sont assez difficiles par endroit, ce qui fait qu’il n’a pas pu aller travailler hier matin…

Mais bon, j’avoue que ça commençait à me tendre un peu… Depuis son SMS de vendredi soir, plus aucun contact. Il n’a jamais daigné répondre à mon SMS lui demandant des explications… Alors certes, je peux comprendre qu’il a d’autres chats à fouetter hein ! M’enfin bon, on en revient toujours à ce manque de considération…

Mon amie doc me disait que les spécialistes n’avaient pas le temps d’être humains, parce que c’était l’usine et qu’ils étaient seuls à gérer un tas de patients. J’entends bien, mais je trouve déplorable que dans ce pays, on ne donne pas aux médecins des conditions de travail qui favorisent un minimum une prise en charge humaine…

Bref, quand Chéri a fini par le joindre par téléphone, donc, il lui a expliqué que les risques qu’il nous avait dépeint étaient si rares (2 cas par an sur le caillou), qu’ils étaient quasiment nuls. Et que, en tout état de cause, l’avion n’augmenterait en rien ces risques-là. Que je pouvais donc partir tranquille.

Ce à quoi Chéri a quand même répondu qu’on aurait apprécié un discours moins alarmiste de sa part, parce que la conséquence avait été désastreuse pour nous, qui envisagions déjà l’arrêt définitif de notre parcours…

Il ne s’est pas excusé et a juste dit qu’il nous avait demandé d’attendre l’avis du staff. Ben oui, connard, après m’avoir brossé le portrait le plus négatif qui soit et m’avoir dit textuellement: « Ce qui vous attend, si ça arrive, en gros, c’est une vraie vie de merde! » (je cite…)

Mais bon, c’est nous qui avons paniqué pour rien… 6h entre ce rendez-vous et le SMS nous ont largement laissé le temps d’imaginer le pire, étant donné qu’il nous a même dit: « Comme je dis toujours, si j’étais à votre place… Si j’étais à votre place, ben je ne prendrais pas cet avion! C’est trop risqué! »

Il a précisé qu’il ne pratiquerait pas d’infiltration, car le risque de faire migrer le fragment était quand même là, et qu’aucun neurochirurgien ne prendrait un tel risque. En même temps, son infiltration, je n’en voulais plus !!

Selon lui, le dit fragment devrait se résorber tout seul, comme dans 90% des cas. OUF !!!

Bon, il a quand même accepté de faire un courrier pour plaider ma cause auprès de la compagnie aérienne: c’est bien urbain de sa part.

Bref, donc la bonne nouvelle, c’est que dans deux semaines aujourd’hui, nous prendrons finalement cet avion de tous les possibles…

Evidemment, je suis heureuse qu’on puisse voir nos familles, tenter notre chance, retourner dans ce pays qu’on aime tant… Il va juste me falloir un peu de temps pour retrouver la belle énergie que j’avais avant cet épisode inattendu et franchement déstabilisant.

Alors on retrousse ses manches, on respire un grand coup et on essaye de retrouver la pêche !!

abandon

Je vais essayer de ne surtout pas penser à la suite et à toutes ces fois où des rebondissements nous ont conduit vers une issue malheureuse… Non, on va prendre les choses step by step et advienne que pourra…

En tout cas, rien de mieux, pour espérer un regain d’énergie, qu’une chanson qui donne la pêche:

Alors bon, je vais me contenter de me dandiner dans ma tête parce que pour le moment, mon corps ne sera pas ravi si je me mets à me déhancher à la manière de Beyonce (comment ça, je ne suis pas capable me déhancher comme elle?), mais le coeur y est !!

Une histoire de don…

22 vendredi Jan 2016

Posted by julys974 in Parcours donesque

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Don de gamètes, donnneurs, espoir, République Tchèque, receveurs

Dans quelques semaines, une illustre inconnue subira une stimulation hormonale, afin d’offrir un précieux cadeau à des personnes dont elle ignore tout, si ce n’est leur difficulté à concevoir un enfant.

A ce jour, je n’ai aucune information sur cette femme, mais je me l’imagine… Je la vois jeune, assez grande, les cheveux clairs et le teint assorti. Elle sera peut-être étudiante. En littérature, ou en psychologie? Ou peut-être jeune maman… Elle aura des défauts, mais aussi des qualités. Parmi lesquelles la générosité… C’est d’ailleurs ma seule certitude à l’heure actuelle !

Je ne sais rien d’elle, et pourtant, j’éprouve de la gratitude et de l’admiration pour elle. Pour ce cadeau si précieux qu’elle s’apprête à nous offrir. Mais aussi pour tout ce qu’elle s’apprête à subir pour nous. Parce que je ne sais que trop à quel point c’est épuisant !

Le subir pour soi, c’est un fait. Nous n’avons pas vraiment d’autres alternatives après tout. Mais le subir pour d’illustres inconnus: OMG !!!

Toutes ces injections, parfois douloureuses, qui laisseront peut-être quelques traces de notre passage éphémère dans sa vie, petits hématomes qui très vite s’estomperont. Les examens, souvent intrusifs, qui viendront confirmer la (forcément bonne!) réponse ovarienne. L’anesthésie générale suivie de la ponction, que je lui souhaite la moins douloureuse possible.

Pendant ce temps, un homme dont on a reçu le profil se présentera à la clinique pour faire son recueil. Il est grand, de corpulence moyenne, avec des cheveux bruns et des yeux verts. C’est un étudiant. Un scientifique ! Puisse-t-il transmettre ce gène à nos petits, puisqu’il nous fait défaut  !

J’ignore quelles sont les motivations de ces deux êtres qui, sans le savoir, sont sur le point de faire fusionner leurs gamètes et de concevoir des embryons qui, peut-être sans doute, deviendront nos enfants.

Comment en vient-on au don de gamètes?

D’autant que c’est une démarche bénévole…

Je conçois aisément qu’on puisse donner son sang, sa moelle osseuse ou ses plaquettes ! En revanche, je me demande comment on peut avoir envie de donner ses ovules ou ses spermatozoïdes, sachant que cela engendrera une nouvelle vie… C’est comme donner un petit bout de soi-même! Ca me paraît tellement… fou? Et tellement beau surtout !!

Pour être tout à fait honnête, j’avoue qu’avant d’être confrontée à l’infertilité, ça ne m’aurait probablement pas traversé l’esprit de donner mes ovocytes. C’était un monde qui m’était alors totalement inconnu, et je dois avouer que je ne savais même pas vraiment que ça existait… Je vivais tranquillement au pays des Bisounours et de Oui-Oui, la tête dans le bocal, sans me poser la moindre question sur ce que pouvaient vivre tels ou tels couples. Ce n’est pas que je ne m’y intéressait pas, mais c’est un monde qui m’était totalement étranger !

Alors oui, j’ai touché du bout des doigts le monde de l’infertilité avec ma soeur, qui a longtemps galéré avec son mari. Mais ayant réussi à FIV 1, elle est venu confirmer dans mon esprit le fait que FIV rime avec bébé. L’équation n’était pas plus compliquée que ça ! Quand je te dis que je suis nulle en sciences…

Bref, ce qui me questionne, c’est de savoir comment ces donneurs anonymes ont entendu parler du don? Et surtout, pour quelles raisons ont-ils voulu donner un petit bout d’eux-mêmes à des gens dont ils ne connaissent rien?

Je me dis qu’ils doivent avoir une des qualités à laquelle je suis le plus attachée: l’empathie ! Et la générosité évidemment…

Ces questions-là, je me les pose aujourd’hui, parce que dans la mesure où on ne compte rien cacher à nos enfants sur leur conception, je me dis que probablement, un jour, ils me poseront la question…

Je crois que finalement, je leur répondrais sans doute que, comme nous, ces personnes devaient sans doute être attachées à la vie et à l’humanité…

Comme tu le vois, je ne peux faire que des suppositions concernant ces donneurs et je suis donc naturellement mieux à-même de te parler du don, du point de vue des receveurs…

Quand et comment en vient-on à envisager le don?

Je crois ne m’être renseignée véritablement qu’à l’issue de la FIV 3. Et encore, de très loin, parce que j’avais l’impression idiote que si je me renseignais trop, je condamnerais d’avance la FIV 4, qui n’aurait lieu que dans les mois suivants…

A cette époque, j’ai cherché quelques informations sur la clinique dont j’avais le plus entendue parler. J’ai lu quelques témoignages, mais pas trop non plus. Je ne voulais pas en savoir trop… Pourtant, Chéri et moi étions d’accord sur un point: en cas d’échec de FIV 4, nous tenterions notre chance !

Et est arrivé ce qui devait arriver…

Très vite, j’ai eu besoin de me raccrocher aux nouveaux possibles, besoin de me projeter dans cette nouvelle aventure, sans doute parce que je refusais d’admettre l’idée que c’était terminé. Je voulais défier ce que la vie nous imposait, en organisant dès que possible la suite de l’histoire.

J’aurais peut-être dû prendre le temps d’accuser le coup, mais je crois que j’avais trop peur de sombrer à cette époque… Il me fallait une bouée de sauvetage… Et justement, le don représentait cette bouée qui, en pleine tempête, nous empêchait de nous noyer dans notre détresse…

Nous n’avons à aucun moment hésité sur le choix de la clinique ! Nos enfants seraient conçus à 10000 bornes d’ici, au-delà de plusieurs mers, dans un pays si cher à notre coeur. C’était dès le départ une évidence. Notre évidence.

Il a par la suite fallu monter tout un dossier en précisant notre profil sanguin, physique et médical. Planifier la date de la ponction et du transfert. Gérer l’achat des billets d’avion. Se renseigner pour savoir si nous pourrions bénéficier d’une prise en charge partielle. Puis sont venus les examens complémentaires…

On était alors dans l’action.

Il a fallu de la patience, encore et encore. Des mois d’attente… Et cette impression que notre vie était suspendue entre deux mondes parallèles. Celui de ceux qui sortent du parcours pmesque français sans enfant, et celui de ceux qui se réconcilient doucement avec l’espoir que le parcours donesque autorise…

Nous n’étions plus dans la catégorie des fertiles depuis déjà bien longtemps, mais nous avions le sentiment nouveau de ne plus non plus faire partie de la catégorie des pmettes et pmecs en essais. Etrange sentiment que celui-ci…

Plus que jamais, j’ai alors eu le sentiment d’être spectatrice de la vie des autres. Spectatrice de ceux qui n’avaient aucune difficulté à voir leur projet avancer. Spectatrice de ceux qui étaient dans cette action épuisante, mais, pourtant, qui laisse la porte ouverte à tous les possibles. Spectatrice de ceux qui n’avaient plus aucun espoir et qui tentaient de panser leurs plaies.

J’ai eu du mal à trouver ma place et je ne pense pas encore l’avoir trouvée.

Mais à l’idée que l’aventure commence enfin, je sens l’espoir grandir en moi au fil des jours.

Et si le premier jour du reste de notre vie était maintenant?

 

 

 

La RT et nous, cette histoire d’amour…

19 lundi Oct 2015

Posted by julys974 in Parcours donesque

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espoir, FIV DD, RT, sérénité, signes

J’ai envie de te parler de la suite de notre histoire…

J’ignore totalement quelle sera l’issue de notre FIV DD, mais je sais qu’à l’idée de retourner en République Tchèque, je suis vraiment très heureuse !!

D’ailleurs, il faut que je te parle de la RT… J’ai une histoire particulière avec ce pays, comme si nos destins étaient liés à lui…

La première fois qu’on a été en contact avec la RT, c’était le 29 septembre 2012. Nous galérions depuis plus d’un an et nous en étions aux balbutiements de ce qui allait être un vrai parcours du combattant pmesque… Mais ça, évidemment, nous l’ignorions !!

Un jour, on a reçu le mail d’un couple qui venait séjourner sur le caillou. Ils nous demandaient si nous pouvions les accueillir 2-3 jours.

Ayant grand besoin de se changer les idées et adorant l’idée de faire de nouvelles rencontres, on a immédiatement accepté !!

C’est alors que T. & K. sont entrés dans notre vie, comme nous sommes entrés dans la leur… Tu sais, ce genre de rencontres évidentes, qui fait que tu sais que ces personnes feront définitivement partie de l’équation de ton histoire?

Il se trouve qu’à cette époque, on venait de prendre des billets pour passer quelques jours à Prague en amoureux juste après les fêtes de Noël, que nous avions prévu de passer en métropole.

On avait grandement besoin de se changer les idées, parce qu’on était déjà usés par la surmédicalisation pmesque et par l’incertitude liés aux échecs des stimulations et de la 1ère IAC…

Ce voyage a été LE voyage qui aura été le plus « utile », car il nous a définitivement permis de nous retrouver avec Chéri. 3 jours seulement, mais 3 jours agréables, à boire de la bière, à visiter des endroits absolument magnifiques, à parcourir des kilomètres dans le froid hivernal… Et ce petit hôtel romantique, qui nous servait de cocon !!

Etrange coïncidence, non?

T. & K. était un couple très mignon, menant une vie des plus atypiques. Un beau jour, un peu à la manière de Forrest Gump quand il décide de traverser les Etats-Unis en courant, ils ont décidé de plier bagages et de faire du stop sur le bord d’une petite route tchèque, direction la Mongolie !!

Leur projet consistait à faire le tour du monde, en mode éco-friendly, sans jamais utiliser de moyen de transports polluants tels que l’avion, et en ne disposant que de 5€ par jour et par personne (sans avoir recours aux aides sociales…) !!!

Alors tu me diras, depuis la RT, comment ont-ils atterri sur le caillou?

Et bien après avoir mis des mois à traverser la Mongolie, en voyageant en Chine, puis en Indonésie, ils se sont arrêtés en Australie durant un an. Une année durant laquelle ils ont travaillé dans une ferme, moyennant le gîte, le couvert, et un salaire symbolique.

Là-bas, ils ont effectué de menus travaux et ont surtout travailler dans un verger, pour récolter des fruits.

Puis un jour, ils ont de nouveau éprouvé le besoin de partir. Ils ont donc contacté un navigateur français, qui cherchait quelqu’un pour l’accompagner et l’aider durant sa traversée en catamaran jusqu’à l’île Maurice.

T. & K. ont sauté sur l’occasion et se sont laissés embarquer pour une longue traversée d’un mois, durant laquelle T. a été malade comme un chien, frappé par un violent mal de mer.

Tout ce petit monde étant arrivé à bon port chez nos voisins mauriciens, ils ont finalement décidé de tirer jusqu’au caillou. Et c’est donc la veille de leur arrivée qu’ils nous ont contacté…

Avec 10 kilos en moins, T. semblait vraiment heureux de retrouver la terre ferme !! K., quant à elle, était un peu usée par ces longs mois de voyage… Je la sentais un peu nostalgique de sa terre natale…

En lieu et place de 3 jours, T. & K. sont restés plusieurs mois. Nous nous sommes immédiatement aimés !! Un vrai coup de foudre amical…

Ils avaient un profond respect pour la vie et adorait nos matous.Serviables, respectueux, discrets, ils avaient tout pour être des colocataires idéaux !!

Plutôt que d’accepter qu’ils nous payent un loyer, on avait trouvé un parfait arrangement puisque du coup, étant végétariens, ils prenaient en charge la popote.

C’était un vrai bonheur de rentrer du travail en les retrouvant !! Chaque soir, on refaisait le monde ensemble, échangeant sur la politique, le sens de la vie, les enfants, les voyages, les systèmes sociaux et scolaires de nos pays respectifs…

Je crois qu’ils m’ont apporté énormément !! Déjà en me prouvant par leur mode de vie que quand on voulait véritablement vivre en adéquation avec ses rêves (et ses idéaux), c’était possible !!

Un jour de janvier, ils nous ont annoncé qu’ils devaient rentrer chez eux, T. ayant fait la promesse à son neveu d’être de retour pour son septième anniversaire…

Je les revois partir, au petit matin, leur sac sur le dos, sous une pluie battante… Nos yeux étaient aussi humides que le temps…

A leur arrivée en RT, malheureusement, ils se sont séparés. C’est l’histoire classique d’un couple qui aura vécu une jolie parenthèse, mais qui n’aura pas survécu à l’autarcie et à la vie H24 ensemble…

On a très peu de contact avec K. depuis. En revanche, T. est venu à notre cérémonie laïque en métropole !! Fidèle à lui-même, il a traversé l’Europe en stop pour se rendre dans notre petit patelin…

Son style bien à part a fait rire beaucoup d’invités et il aura définitivement marqué les esprits de tout le monde !!

Depuis son retour, T. s’est installé sur un terrain familial. Il a confectionné chaque minuscule pièce de la yourte qu’il rêvait de construire, puis il les a assemblées. Depuis, il vit dans sa yourte, à 20 km de Brno, dans un petit bled où il cultive ses légumes et enseigne ses savoirs à des enfants du village (couture, bricolage, etc…). Une fois par mois, il se rend dans un pub/restaurant pour vendre ses repas végétariens.

Il gagne sa vie très modestement, mais cela lui suffit, puisqu’il vit chichement.

Je voulais te parler de lui, parce que je voulais que tu comprennes qu’à l’idée d’aller en RT au mois de mars, ce qui prend le dessus sur tout le reste, c’est vraiment cette joie infinie que je ressens à l’idée de pouvoir profiter de T. durant quelques jours…

Je n’entends pas les doutes ou les peurs. Ils sont beaucoup moins bruyants que la joie de revoir T. !!

On espère qu’il pourra venir dans le petit appartement que nous avons loué sur place. Parce qu’en plein mois de mars, on ne se sent pas capables d’aller dormir dans une yourte, surtout en pleine FIV DD…

Il ne manquerait plus que j’attrape froid !! Je rappelle qu’on vit sous les tropiques, donc bon, l’hiver, on ne sait plus trop ce que c’est…

On espère aussi très fort qu’il pourra nous accompagner à Prague pour nous guider à travers son regard d’autochtone !!

Voilà, je voulais te parler de ces rencontres qui changent la vie, de tous ces signes qui me poussent vers la RT, de cet espoir que j’ai que notre vie va bientôt prendre un nouveau tournant…

Je crois pouvoir dire que je me sens bien !!

Je ne pensais pas pouvoir l’écrire, et encore moins le ressentir !! Et je sais à quel point ce bien-être peut-être parfois fragile…

Mais là, maintenant, tout de suite, je me sens plus en paix que jamais…

Je souhaite à tout le monde de réussir à toucher du bout des doigts ce sentiment d’apaisement et de sérénité. Même si ça ne dure pas, OSEF !! Rien que le fait de savoir que c’est possible, ça permet de se raccrocher au fait que si c’est possible aujourd’hui, ça peut revenir demain…

bon chemin

Tenter le tout pour le tout…

24 vendredi Juil 2015

Posted by julys974 in Parcours donesque

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don d'embryon, double don, espoir, Reprofit, Wintest

J’ai beaucoup hésité avant de contacter le centre de Montpellier pour avoir des renseignements sur le Wintest. Parce que finalement, je me disais que ça n’était pas à moi de faire cette démarche…

On m’a souvent dit, en thérapie, que j’étais une grande contrôlante. Oui, je l’admets: je suis une véritable control freak !! D’ailleurs, m’est avis qu’on est nombreuse dans ce cas, pas vrai? Mais comment ne pas vouloir tout contrôler, alors que même la médecine délègue ce pour quoi elle a été missionnée?

J’ai entendu l’argument du Dr Dino. Il faut savoir que ce vieil homme qui a bien 70 balais et des cacahuètes, est un homme passionné par son métier, toujours prêt à s’ouvrir à de nouvelles expérimentations qui semblent prometteuses, qui a à coeur d’aider ses patients à devenir parents. Oui, il a vraiment de réelles qualités!! Mais, alors qu’il pourrait largement prendre une retraite plus que méritée, il ne lâche pas son fauteuil. Pourquoi? Précisément pour toutes les raisons sus citées, et probablement aussi parce qu’il sait que du coup, ses patients seraient sans doute un peu livrés à eux-mêmes dans la nature… Sans doute attend-t-il de trouver un vrai successeur compétent?

Le centre du caillou où on est suivi n’a pas à pâlir de jalousie devant les résultats d’autres centres métropolitains pourtant plus prestigieux.

Tout le monde est accepté ici, même les cas les plus désespérés et désespérants !! Sans discrimination d’origines médicales, culturelles ou sociales.

Mais c’est un centre qui est débordé. Littéralement dépassé par le nombre croissant de personnes qui consultent chaque jour.

Dr Dino m’a expliqué qu’il pourrait contacter le centre de Montpellier, mais il a déploré le fait que celui-ci ne réponde pas facilement.

Du coup, après confirmation de La Chanceuse, qui a eu la gentillesse de m’envoyer toutes les infos par mail, j’ai finalement accepté d’appeler pour avoir des informations sur la faisabilité de ce Wintest ici, sur le caillou.

De service en service, j’ai fini par avoir LA personne chargée d’envoyer les kits hors CHU de Montpellier. On serait les 1ers à faire ce test sur le caillou: c’est pas la classe internationale ça?

En revanche, ce test a déjà été pratiqué au Liban, au Maroc, en Egypte et dans beaucoup de contrées à travers le monde.

Pour quelques centaines d’euros, l’idée est de subir une ou deux biopsies de l’endomètre. Les prélèvements sont alors congelés et envoyés en métropole pour analyse. L’idée est de trouver quelle est la fenêtre d’implantation idéale de chaque patiente, fenêtre qui varie forcément d’une femme à l’autre.

A la question: « Mais la fenêtre ne varie pas d’un cycle à l’autre sur une même personne? », la dame m’a assuré qu’ils ont fait une étude sur plusieurs femmes, et ce sur une durée de 6 mois. Si les biopsies sont faites sur le même protocole à chaque transfert, il n’y a absolument aucune variation sur la fenêtre d’implantation.

J’ignore pourquoi, mais je sens qu’il faut qu’on parte dans cette direction… Peut-être que nous ferons également ML, pour avoir vraiment tout explorer !! Comme ça, nous n’aurons aucun regret…

De la même façon, j’ai cette intuition qu’on doit allé en République Tchèque… Il faut savoir qu’il y a quelques années, dans le cadre du couchsurfing, on a fait l’une des plus jolies rencontre de notre vie. Il s’agissait d’un couple tchéco-slovaque (séparé depuis), qui, au lieu de rester 3 jours chez nous est resté 3 mois !! Un vrai coup de foudre amical entre nous… Depuis, ils sont repartis dans leur pays, mais on est resté en contact. Lui est même venu à notre mariage en août dernier !! Il se trouve qu’il habite à quelques kilomètres de Brno…

Alors oui, moi qui vois des signes partout, je me dis que la probabilité pour qu’on rencontre un tchèque sur un caillou était quand même vraiment faible, qui plus est un tchèque qui habite tout près du centre qui nous donnera peut-être nos petits… Comment donc ne pas y croire, même un tout petit peu?

En tout cas, on se dit qu’en optant pour ML + le Wintest (qui porte forcément bien son nom!) + le double don, ça ne peut pas ne pas marcher bon sang de bonsoir !!

Ou alors, si ça ne marche pas, c’est que vraiment notre chemin est ailleurs…

Bref, ne pensons pas à l’issue avant d’avoir commencé.

Depuis hier, timidement, la certitude que nous prenons les meilleures décisions et l’espoir refont surface, timidement.

Oui, je crois encore en nos jumeaux… Ca va nous demander encore un dernier petit gros effort. Mais ils sont forcément là, pas loin…

J’ai une pensée pour les copines qui sont à bout de force aujourd’hui, et qui n’y croient plus… Fortuna, Little Wife… Je sais ô combien parfois il est tentant (et même incontrôlable) de vouloir tout envoyer valser parce qu’on est à bout !! A bout de ce qu’on peut tolérer, accepter, concéder, subir… Pourtant, j’ai cette conviction que l’espoir est presque comme un vieux réflexe vital. Qu’on le veuille ou non, il finit toujours par pointer le bout de son nez et par s’immiscer de nouveau dans notre coeur. Même quand on voudrait l’étouffer pour le faire taire, en espérant se protéger…

Nul ne connait la suite de nos histoires. La longueur de ce chemin qu’il nous reste à parcourir. Et qui serais-je si je prétendais que oui, c’est certain, la vie saura nous récompenser?

Je ne peux pas l’affirmer, mais j’ai envie d’y croire, parce que c’est tout ce qu’il me reste aujourd’hui: croire que oui, tout est encore possible tant qu’on n’a pas dit notre dernier mot !!

Essayons

Finalement, et si l’essentiel c’était de croire en soi? Croire en la possibilité que oui, un jour ou l’autre, on finira par y arriver !! Pas parce qu’on le mérite, mais parce qu’on aura tout donné !!

D’ailleurs, même si d’aventure on devait finir notre vie sans enfant, comme certains couples avant nous, je ne crois pas qu’on pourra parler d’échec. L’échec, c’est de ne pas tout tenter. La défaite, c’est d’abdiquer. La réussite, c’est d’avoir été au bout de soi-même et de ce qu’on pouvait faire, et de ne rien avoir à regretter.

On peut réussir sa vie, j’en ai la plus profonde conviction, même si elle ne ressemble pas à celle qu’on aura toujours rêvé…

On peut ne pas avoir de Rolex à 40 balais et avoir réussi sa vie. Si si !! En acceptant ce qui est, sans s’essouffler à courir désespérément après ce qu’on n’a pas… Mais tout ce que je dis ici, évidemment, je me le dis à moi-même hein…

bonheur

Je vais conclure sur cette question d’embryons qui sont donnés mais pas utilisés. Je te rassure, je ne pense pas que ce soit le cas dans tous les centres de France!

Ici, c’est particulier, parce que notre centre, qui se dit prêt à proposer le don d’embryons (et qui en a à la pelle!), n’a pas le droit légalement, car c’est un centre privé. Et le seul centre public du caillou n’a manifestement pas envie de se prendre la tête avec des démarches juridiques, car oui, pour adopter un embryon, il faut s’adresser au tribunal…

D’où l’impossibilité, ici, pour le moment du moins, d’utiliser les embryons qui ont été si généreusement donnés par des couples solidaires.

J’imagine que nous ne sommes pas une région isolée et que ça doit se produire aussi ailleurs, donc moralité: avant d’accepter de donner vos embryons, renseignez-vous sur leur devenir…

Un peu d’Espoir…

16 lundi Fév 2015

Posted by julys974 in Adoption

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adoption, attente, espoir, Géraldine Fur

Mai 2013.

Suite à la GEU, après des semaines durant lesquelles on a côtoyé l’enfer sans vraiment s’en rendre compte, c’est décidé: on va proposer notre candidature (oui, oui, comme si on voulait un job) pour devenir parents adoptifs. Chéri vient juste de réaliser qu’après tout, peu importe comment on sera parents : l’essentiel c’est qu’on ait notre enfant un jour…

Juin 2013.

On se marie dans la précipitation mais c’est l’occasion de faire une des meilleures fêtes de notre vie, ici, sur le caillou, entourés de nos amis, dans notre jardin. Notre ami DJ est au top et l’alcool coule à flot !! Et je suis fière parce que j’ai confectionné moi-même ma pièce montée en macarons et toute la déco et que je croule sous les compliments.

Entre septembre 2013 et mai 2014.

C’est l’enquête sociale. On y va sans la moindre pression, persuadés qu’on sera d’excellents parents. On prend tout ce qu’il y a de positif à tirer de ces entretiens et c’est l’occasion de se redécouvrir à chaque fois. On fait le point sur nos histoires personnelles et sur notre histoire de couple. On se questionne sur la parentalité adoptive, sur la rencontre avec notre futur Espoir, sur son profil… Parce que oui, un peu comme au supermarché, on nous laisse entendre qu’on peut choisir le sexe, la couleur, l’origine, la santé de notre futur enfant. Sauf qu’on ne vient pas faire nos courses et qu’on a confiance en l’avenir… Du coup, on se fout bien de son sexe, de sa couleur, de son origine !! La seule limite qu’on se fixe, c’est en reconnaissant qu’on ne se sent pas capable d’élever un enfant porteur d’une maladie incurable. Il ne faut pas déconner !! Malade, pourquoi pas? Mais il faut que ce soit curable… On en aura suffisamment chier pour ne pas prendre le risque de se voir arracher notre Espoir trop vite…

D’ailleurs, ça me fait penser à cette histoire si triste…

Don d’organe: L’impossible décision d’un père pour sauver une seule de ses filles

Comme quoi, on n’est jamais à l’abri de rien !!

Août 2014.

Voici venu le mois le plus riche en émotions de cette dernière décennie. Notre cérémonie laïque est à la fois simple, émouvante et remplie d’amour. De nos amis, de nos familles réunis… Un vrai instant de plénitude suspendu dans le temps ! Quelques jours avant le jour J, on reçoit l’appel tant attendu. Celui qui nous accorde le droit de postuler à l’adoption. On obtient notre agrément « à l’unanimité », selon les dires de Mme Bienveillante. C’est chouette, mais on n’en prend pas encore pleinement la mesure…

Août à Décembre 2014.

C’est le temps de FIV 3 et de son TEV chaotiques… 4 mois pour en venir à bout, après maintes et maintes péripéties… On nous demande à plusieurs reprises où on en est côté adoption. La réponse est: « Nulle part !! » Ben oui, une fois l’agrément en poche, on attend… Encore et encore !! Ayant fait le choix d’une adoption en local, on n’a aucune démarche à accomplir… Juste attendre le fameux appel… Et ça peut prendre un certain temps… 2 ans, 3 ans, voire beaucoup plus… Tout dépend du nombre d’accouchements sous X en fait…

Décembre 2014 à Janvier 2015.

On passe des vacances métropolitaines inscrites sous le signe des fêtes de fin d’année et des nouvelles investigations pmesques. C’est le mois de la grosse claque en pleine tronche. Le mois de l’échec du TEV, qui signe le passage à la tant redoutée FIV 4. Le mois aussi du diagnostic, après 2 ans et demi de PMA… Et, paradoxalement, c’est le mois où on recommence à investir notre projet adoptif… Grâce à un livre commandé quelques semaines plus tôt sur internet et qu’on a fait livrer chez mon paternel. L’auteur, Géraldine Fur, est une photographe au regard si juste; qui sait saisir les instants les plus intimes pour les transcender et les figer sur papier glacé… On lit tous ces témoignages et on se rend compte que, contrairement à tout ce qu’on peut entendre de négatif au sujet de l’adoption autour de nous (tu sais, toujours le cousin de la voisine du boulanger, qui, tu comprends, a adopté avant que Mme tombe enceinte miraculeusement et qui en chie des ronds de chapeau avec son petit… comment dire?… son petit noir!), il existe vraiment de très belles histoires d’amour et d’adoption réciproque !!

Je précise que tous les bénéfices de ce petit chef d’oeuvre sont reversés à AEC action Enfance Cambodge.

Février 2015.

Chéri m’a confié récemment, dans son journal des ressentis qu’il m’écrit ponctuellement, que finalement, il commençait à ressentir l’envie d’entreprendre des démarches à l’étranger… Ce qui, en début de parcours, était inenvisageable !!

J’avoue que je serai tentée… L’idée de voyager, d’aller chercher notre enfant au bout du monde… Mais je crois je me questionne énormément sur le déracinement, sur le coût, sur le temps et l’énergie à mobiliser… On n’est pas vierge dans ce projet d’enfant… On s’apprête à sortir de 3 ans de PMA et de 4 ans d’essais !!! Autant dire qu’on est déjà usé et bien usé…

Bref, je voulais donc apporter une vraie réponse à tous ceux qui me demandent ponctuellement où nous en sommes. Je répondrais donc toujours: « Nulle part… », en rajoutant « …mais on avance. »

On doit prochainement reprendre contact avec Mme Bienveillante pour qu’elle vienne visiter la maison jaune et mettre notre dossier à jour. On en profitera pour lui demander où on en est aujourd’hui en terme de chance…

Je crois qu’au final, peu importe l’avenir… Aujourd’hui, ici et maintenant, je suis persuadée qu’on fera de très bons parents. Et on n’a pas besoin de porter notre enfant durant 9 mois pour l’aimer depuis déjà de longues années…

Avant de clore ce billet, je voudrais partager avec toi ce magnifique diaporama de Géraldine Fur:

La suite des réjouissances…

03 mercredi Sep 2014

Posted by julys974 in De tout et de rien, Parcours pmesque

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chance, espoir, fiv 3, stimulation

Je viens donner quelques nouvelles fraîches. Aujourd’hui, j’avais une prise de sang à faire, pour voir si mes taux autorisaient une potentielle stimulation, pour la potentielle FIV 3 et sa potentielle issue positive.

Quand j’ai ouvert fébrilement le fichier pdf, j’ai tout de suite cru comprendre que ça avait l’air de le faire. Je me suis donc immédiatement précipitée sur le téléphone pour appeler une Mme Dino toujours pressée mais un peu plus avenante, ravie de voir ma réaction quand elle m’a annoncé que je pouvais débuter la stim dès aujourd’hui !! Il faut dire que j’ai comme qui dirait un peu exulté…

Je ne m’enflamme pas, et je prends les évènements comme ils viennent. La 1ère étape, c’était de pouvoir commencer la stim. Maintenant, la seconde, ce sera de voir si je réagis bien et si ponction il peut y avoir. Je ne vais pas viser plus loin que cette nouvelle échéance pour le moment… Et on en saura donc plus mardi !

Sinon, hier, j’ai visionné un film bouleversant dont je voulais vous parler. Tragique. Tragiquement bouleversant !! Alors oui, c’est le genre de film qu’il vaut mieux voir quand dans sa vie tout est rose layette, mais je suppose que toi aussi, quand t’es d’humeur gnangnan (comme je l’étais hier), tu as cette fâcheuse tendance à écouter des musiques mélancoliques et à dévorer des films dramatiques. Je me trompe ? Bon ben c’est que je dois être un peu maso alors…

Donc ce film (belge), c’est celui-ci…

alabamaLe synopsis:

« Didier et Élise vivent une histoire d’amour passionnée et rythmée par la musique. Lui, joue du banjo dans un groupe de Bluegrass Country et vénère l’Amérique. Elle, tient un salon de tatouage et chante dans le groupe de Didier. De leur union fusionnelle naît une fille, Maybelle… »

Vous me direz: « Si c’est pour voir un film sur des hyperfertiles, nan merci! » Sauf que je l’ai déjà dit, mais même chez les « hyperfertiles », la vie n’est pas toujours rose…

C’est l’histoire d’un couple qui se bat pour résister à la tempête et qui n’arrive plus toujours à se comprendre, chacun portant sa propre souffrance. C’est l’histoire de l’absence, de la perte, du vide…

La réplique la plus touchante est la suivante:

« Je l’ai toujours su. Tu m’entends? Je le savais… Parce que c’était trop beau. C’était complètement voué à l’échec, il faut le dire. La vie est pas généreuse… On a le droit ni d’aimer vraiment ni de poursuivre ses rêves. En fait, cette vie est une garce qui te reprend tout ce qu’elle t’offre, te trahit et elle vient encore te rire au visage quand elle te fait ses sales coups !!! »

Alors je ne sais pas si toi ça te parle, mais moi ça m’a pris aux tripes !!

Bref, ne n’en dirais pas plus pour ne pas dévoiler toute l’intrigue, mais avec ses bonds dans le temps, son jeu d’acteur réaliste, son sens de l’esthétisme et sa BO, je ne peux que te conseiller de voir ce film à ton tour.

Si ça t’intéresse, voici le lien pour la bande originale:

Celles qui ont apprécié la BO de O’Brother devraient apprécier…

Et aujourd’hui, tandis que j’étais en train d’écouter une amie (maman par accident d’une petite devenue ado) se confier sur ses déboires conjugaux, ce film a refait écho en moi. Pour remettre les choses dans leur contexte, la copine en question vient de célébrer sa 1ère année de mariage. Son époux est beaucoup plus âgé qu’elle (elle a 35 ans, il en a 60). Et elle vient de réaliser que tous les projets qu’elle espérait fonder avec lui semblaient compromis. Les banques refusent, au regard de l’âge de Monsieur, de leur prêter de l’argent pour un achat immobilier. Monsieur est surendetté. Et pour couronner le tout, elle réalise qu’il ne désire pas forcément avoir d’enfant, ce qui, jusqu’à présent, tant qu’elle avait l’impression d’avoir le choix, ne lui posait aucun problème.

Alors, quand elle m’a regardé les yeux remplis de larmes pour me dire:

« Tu vois, Julys, toi, au moins, même si vous galérez et que c’est extrêmement difficile, vous avez les mêmes envies et vous vous aimez. C’est dur, mais c’est beau !! Sauf que moi, quand je suis tombée enceinte de ma fille, mon ex a voulu que j’avorte et aujourd’hui mon mari n’a pas envie. Je n’aurais jamais connu ce que vous vivez tous les deux… »

Ca m’a tellement touchée que j’ai moi aussi eu les yeux bien humides…

Parce que dans le fond, elle a raison. Ce qu’on vit, c’est autant tragique que beau… C’est tragique et c’est bouleversant à la fois, comme ce film qui m’a prise aux tripes. Et je mesure vraiment la chance qu’on a aujourd’hui d’être là, l’un pour l’autre, en essayant d’avancer main dans la main dans la même direction, pour braver tous les obstacles…

Mes porte-bonheur…

19 mardi Août 2014

Posted by julys974 in PMA et vie sociale

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bonheur, cigogne, espoir, rencontre

Cette fin de vacances est intense !! Depuis le mariage, on est sur les chapeaux de roue. Pas une minute pour souffler, mais au moins, on en profite au maximum. D’autant que la perspective de la reprise me stresse un peu… J’ignore toujours où je vais atterrir dès jeudi (jour de la pré-rentrée), on va nettement moins se voir avec Chéri et ça va être compliqué de gérer la FIV et le boulot… A cela s’ajoute les doutes liés à notre potentielle future maison, pour laquelle on devrait être fixés dans les jours à venir…

Bref, ce soir, on reprend l’avion.  La compagnie aérienne a d’ailleurs eu la merveilleuse putain d’idée d’avancer notre vol de 3h !! On l’a appris hier soir…

Causes? Inconnues. Conséquences? L’infirmière, qui devait passer à 18h (heure initiale du décollage: 20h55, heure finalement prévue: 17h55, c’est balo!), devra donc passer à 11h30, soit 13h30 en horaire réunionnais. Petite précision qui a son importance: je suis sensée me piquer entre 17h et 19h Réunion (soit 15h et 17h en métropole).

Alors oui, ça me gonfle un peu ces aléas temporels et organisationnels,  mais à la fois, je laisse les choses se faire.  Je ne maîtrise tellement rien !!! Et puis j’arrive presque à en rire. La pauvre fille qui fait la tournée des potes avec ses trop nombreuses valises, contenant des produits bizarres, qu’elle doit se faire injecter par une infirmière sur le canapé ou le lit des dits potes, c’est quand même franchement folklo !!

Heureusement qu’on n’a jamais caché nos difficultés à notre entourage, sans quoi ça aurait été un poil compliqué de justifier tout ce cirque…

Du coup, au milieu des cette effervescence (je t’avais jamais dit que j’avais une vie trépidante? ), j’ai fait une petite pause (trop courte à mon goût) pour rencontrer une si jolie personne. Tu sais, ce genre de personne que tu découvres pour la première fois en ayant l’impression de la connaître depuis des années?  Celle-là même avec laquelle tu échanges des mots et des regards intenses, sans jamais laisser place au silence, tellement vous avez plein de choses à échanger! Celle avec qui tu as partagé des moments si intimes de ta vie, que tu n’as pas si souvent confié par le passé…

Et cette sensation que c’est passé beaucoup trop vite et que c’en est d’ailleurs presque frustrant… J’aurais voulu arrêter le temps pour profiter un peu plus longuement !

Durant cette rencontre,  il y a eu ce geste symbolique que je vais expliquer. Figure-toi qu’en préparant mes bagages, j’ai trouvé ceci…:

h

Oui oui, tu ne rêves pas!! C’était dans une très vieille composition de fleurs artificielles, qui trônait dans le grenier chez mon paternel. Tu remarqueras qu’il n’y a pas 1, mais 2 oeufs !!!

Donc hier, je sors la dite cigogne et la tend à Bounty (puisque c’est d’elle dont il s’agit) et gênée, elle me demande si je ne veux pas la garder. Et là, je réalise qu’on en a tellement besoin toutes les 2 !! Du coup, après un moment d’hésitation, elle me propose qu’on se l’offre mutuellement !! Quelle belle idée !! Ça ne pouvait venir que d’une personne aussi généreuse que Bounty… Parce que oui, dans la tradition, la cigogne porte bonheur quand on se la fait offrir… Du coup, je lui ai offert,  en espérant très fort que ça augure les plus belles choses pour elle et Chéri d’A vendredi. Puis, à son tour, elle me l’a offerte…

J’espère tellement pour nous deux !! Et pour vous toutes aussi hein… Je ne vous oublie pas.

Rien à voir, mais pourtant, ça me rappelle cette anecdote… Dans le tgv qui nous amenait de cette petite ville de province dont nous sommes originaires jusqu’à la capitale, il s’est passé un truc un peu fou…Une jeune mère de deux enfants essayait désespérément de consoler le plus petit qui hurlait. À un moment, elle a traversé le wagon et a posé le minot à côté de moi, me demandant de le surveiller pendant qu’elle récupérait sa « sussu ». Chéri venait juste de s’absenter. Et là, ça a été très très fort ce moment partagé avec ce petit bout d’homme. Il s’est calmé immédiatement et a posé délicatement sa petite main sur ma cuisse, en plongeant son intense regard bleu dans le mien. On aurait dit qu’il cherchait à  m’apaiser, en me disant avec ses yeux que tout allait bien se passer… Il est resté bouche bée, au point qu’une des passagères s’en amuse. On s’est regardé longuement et j’ai été envahie par un amour maternel. Je ne saurais pas l’expliquer, mais j’ai su que je serais mère un jour et que ce serait juste magique… Quand Chéri est revenu, il a été surpris. Mais je crois que quand le petit a plongé son regard dans le sien, avec la même bouche bée, il a ressenti exactement la même sensation que moi…

Donc malgré les couacs de début de protocole, j’espère que tous ces jolis signes (la cigogne, ma rencontre avec Bounty et cet échange avec le petit) nous porteront chance…

Et si…

Ma lueur à moi…

05 samedi Juil 2014

Posted by julys974 in PMA et états d'âme

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adoption, espoir, fiv, geu

« Le pire, ce n’est pas de tomber, c’est de rester accroché au sol. Seul est battu celui qui renonce. Tous les autres sont victorieux. » – Paulo Coelho

Jeudi 3 juillet 2014

Quand on est prof, on ne raisonne pas comme le commun des mortels en années civiles, mais en années scolaires. Demain, je vais clore un chapitre de ma vie. Je vais finir de rassembler toutes mes petites affaires accumulées depuis des mois, déposer un baiser sur la joue de chaque élève qui m’aura honoré de sa présence et fermer la porte à clés sans me retourner, comme chaque année.

Cette année scolaire aura été à la fois enrichissante et éprouvante. Je crois que je vais garder dans mon cœur cette classe et cette école des années durant… Et je me souviendrais toute ma vie probablement de ce jour où, envahie par l’émotion, j’ai dû annoncer à ces petits, entre quelques larmes retenues, qu’un de leur camarade ne reviendrait jamais. Peut-être qu’ils se souviendront aussi longtemps de ce jour où, pour la première fois (pour la plupart), ils ont été confrontés à la mort…

Quoiqu’il en soit, si je fais le bilan de cette année scolaire, j’aurais fait de belles rencontres, j’aurais grandi encore un peu plus et j’aurais appris. Sur moi, sur les autres, sur la vie. J’ai appris à accepter de fléchir parfois, tout en essayant de voir toujours le verre à moitié plein. J’ai appris à accepter que les autres puissent être imparfaits et donc parfois maladroits, jamais délibérément. J’ai appris qu’on était toujours responsable de ce qu’on ressentait, les belles comme les vilaines choses, mais qu’on n’avait pas à culpabiliser, juste à assumer. Qu’il fallait essayer d’être indulgent, avec soi-même et avec les autres.

Mais putain, qu’est-ce que j’ai souffert aussi !!! Parce que oui, on n’est pas au pays des Bisounours et la PMA, ça se saurait si c’était un long fleuve tranquille. J’ai chialé tellement de fois. J’ai douté si souvent. Et je doute encore…

J’ai d’ailleurs réalisé, il y a quelques jours, que mon incapacité à procréer m’avait d’une certaine façon volé toute l’estime que j’avais de moi-même. Je n’ai plus envie de prendre soin de ce corps qui refuse de me donner un petit. Du coup, pas de sport, pas de privation et quelques kilos qui s’accumulent au fil des mois… Et tu le vois le cercle vicieux? Je ne m’aime plus, je bouffe plus, je grossis un peu, donc je m’aime encore moins !!

Vendredi 04 juillet 2014

Après une nuit courte, c’est en larmes que débute cette journée. J’ai aucune envie d’y aller. Les adieux, c’est pas mon truc. Ca finit dans les larmes et ça fait mal. Un peu comme quand on était ado et qu’on partait en vacances. A la fin des vacances, le drame de dire au revoir à nos nouveaux BFF à qui on écrit 2 lettres et qui retomberont dans l’oubli ! Et puis je dois te dire que depuis que je suis môme, j’ai horreur de pleurer devant des gens !! Je peux compter sur les doigts d’une seule main les gens qui ont eu l’honneur (oui oui, à ce niveau-là, ça devient un honneur !) de me voir chialer.

Donc tu comprends bien que je devais mettre mon masque, en ne montrant rien à personne de ma tristesse. J’ai réalisé d’ailleurs que je portais très souvent ce masque, parce qu’il m’aidait à ne pas sombrer. Si je m’écoutais un peu trop et que je passais mon temps à laisser vivre ce que je ressens, qu’est-ce que je serais relou !! Genre la nana qui chouine tout le temps et qui se pense la plus malheureuse du monde et de l’univers. Et je crois que je m’enfermerais dans un monde de tristesse. Ce serait ça mon masque… Donc entre chouiner et casser la blague à tout va avec ma cape de wonderwoman, j’ai choisi !! C’est comme boire ou conduire quoi. Moi, j’ai choisi: je bois ! Chéri conduit…

Ce vendredi, je suis donc résignée. Au-delà de la tristesse. Depuis quelques semaines, j’avance en mode résigné pour tout. Comme si j’acceptais le fait que la poisse me colle au boule. J’ai grandi dans la poisse, je vivrais dans la poisse !! Je vous garantis que si je retrouve cette conne de fée Carabosse, tu sais, celle qui s’est penchée sur mon berceau quand j’étais cro mimi, ça se terminera à peu près comme ça:

killer-cat

Bref, encore une fois, comme quand on a cru perdre nos chats, il semblerait que le mode résigné me réussisse plutôt pas trop mal…

Quand une délégation de collègues est arrivée enjouée dans ma classe, je me suis demandé s’ils allaient me chanter la chanson super cucul « Adieu Mr Mme le Professeur ». Dans ma tête, je me disais: « Ah nan hein !! Pas de surprise, sinon mon masque va tomber et je serais plus capable de donner le change !! » Mais ils ne m’ont rien chanté. Ils m’ont juste annoncé qu’a priori, je serai dans l’école l’an prochain, à 75%, m’apprenant au passage que ma demande de temps partiel a été acceptée… J’en revenais pas !!! Moi, Julys, je risquais de rester 2 années de suite dans la même école??? Avec ces collègues si géniaux??? (Nan mais sans déc, qui a une collègue qui a fait un don d’ovocytes???) Je vous avoue que, connaissant ma poisse légendaire et l’incompétence de l’administration, je reste méfiante… Surtout que le rectorat n’a rien fait pour me rassurer…

Parce que du coup, tu penses bien que j’ai remué ciel et terre pour avoir confirmation, mais personne ne veut rien lâcher. Tu comprends, nous laisser partir en vacances l’esprit serein, c’est pas recommandé par le ministère !! On est sûrement plus efficace quand on sait rien de l’école ou de la classe qu’on va avoir. L’effet surprise, ça nous rend plus compétents parait-il bande de cons de bureaucrates !!

Samedi 5 juillet 2014

Alors ce matin, quand je me suis réveillée, j’ai eu l’impression de voir ces dernières années défiler sous mes yeux. Toutes ces larmes, tous ces bonheurs aussi… J’ai repensé à cet espoir qui s’était niché au fond de mon utérus je ne sais où, en ce mois de mars 2013. Et j’ai eu envie de pleurer !! Putain, on était à ça du miracle quoi… Un chouilla… Si seulement ce ptit con d’embryon avait pas décidé d’aller explorer mon dedans de moi !! J’aurais pas été obligée de le tuer à coup de méthotrexate bordel !! Et je me dis que notre vie aurait été si différente… J’aurais pris les mardes accumulées avec tellement plus de recul…

Mais « grâce » à ce petit bout de vie voyageur, j’ai du coup la chance de n’être qu’aux portes de la FIV 2, et non la FIV 3. (Au passage, si quelqu’un a eu la joie de faire une GEU, pourrait-il me confirmer ça? Parce que j’ai beau demandé à Dr Dino, il est affirmatif, mais moi je me demande bien pour quelles raisons la GEU annule la FIV 1, puisque toutes celles qui ont fait des fausses-couche n’ont pas vu le compteur remis à 0?!)

Quoiqu’il en soit, ce matin, j’ai eu envie d’y croire… Croire que la Routourne est en train d’essayer de tourner et que peut-être, la poisse a décidé de changer de camp…

Pour mon premier jour de vacances, j’ai donc envie de ne me concentrer que sur ces espoirs. Et dans ces espoirs, je retiens le chiffre 9. J’ai souvent aimé ce chiffre. Et pi ça rime avec œuf! Donc le 9 juillet, ce sera une journée décisive. Nous aurons les conclusions de Mme Bienveillante pour l’adoption et j’aurais la confirmation de mon affectation pour la prochaine rentrée !

Le 9 août, ensuite, ce sera le jour où Chéri et moi nous dirons « oui »…

Le 9 septembre, peut-être, sera le jour de notre FIV 2 (ou 3)…

Alors on va y croire et espérer !!!!

la roue tourne

Pour finir, je partage une nouvelle citation de mon gourou maître à penser, qui, des années en arrière, m’avait permis de traverser mon désert à moi à la lecture de « L’Alchimiste »:

a+retourne+arrière

 

Une vie entre parenthèses…

27 vendredi Juin 2014

Posted by julys974 in Adoption, Parcours pmesque

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adoption, biopsie de l'endromètre, espoir, matricelab, traitement

Aujourd’hui, je me suis réveillé aux aurores. 4h45: mon cerveau entre en action. Il faut dire que cette journée était inscrite sous le signe de l’hyperactivité et de la combativité. Entre la fin de l’année et tout ce que ça implique (déménagement rangement de la classe, passation/correction des évaluations, répétition du spectacle de fin d’année, etc…), l’aller-retour express à la pharmacie pendant la récréation du matin, la biopsie pour MatriceL*b, le spectacle des enfants, les rdv avec les parents… C’est quand que je respire???

Sinon, en vrac, ça donne ça…

Parenthèse adoptive :

J’ai mis à profit mon réveil matinal pour écrire un mail à Mme Bienveillante, l’éducatrice en charge de notre évaluation pour l’agrément. Petit rappel: elle nous a posé 2 lapins d’affilé, et je l’ai un peu en travers de la gorge. Du coup, je me suis dit que je devais lui confier notre déception, parce que je ne sais pas garder les choses pour moi. Je devais l’envoyer ce soir, mais elle nous a devancé en appelant Chéri dans l’après-midi. Elle nous propose un rdv le 9 juillet et nous passerons finalement en commission le 31 juillet, alors que c’était inespéré puisqu’il ne devait pas y avoir de commission !! La routourne aurait-elle commencé à entrer en action??? Elle a également insisté sur le fait que Mme Douceur (la psy) nous avait mis un avis très favorable (ce qu’on savait déjà) et a reconfirmé qu’elle irait dans le même sens. Qu’en gros, on aurait un dossier béton (et ça, vraiment, ça fait juste fondre de plaisir…).

Parenthèse pmesque:

Mon nouveau médecin traitant m’ayant prescrit des suppo antalgiques pour la douleur, en vue de la biopsie, j’ai donc eu le plaisir de m’introduire l’engin dans l’anus dans les toilettes de l’école !! Je te laisse imaginer la scène… Nan, en fait, n’imagine pas… Et quand j’ai lu sur la boite que le dit suppo contenait de la caféine et de l’opium sec, je me suis dit qu’avec ça, je devrais avoir ma dose de shootage !! Surtout ajouté aux 4 spasfons que j’ai gobé dans la matinée avant d’y aller. Vous verrez plus tard que finalement, je n’en n’avais pas du tout besoin…

A 11h30, pause déjeuner centre AMP. Heureusement, Chéri m’a accompagné et m’a récupéré armé de sandwiches. Arrivés sur place, j’ouvre la porte. Ô joie, ô bonheur: la salle d’attente est bondée de dindes en cloque !! Là, je me dis intérieurement qu’à un certain stade de la grossesse, bordel, elles pourraient retourner chez leur gynéco de ville ces grognasses !! Sachant que ces bébés ne sont sûrement pas tous issus de la PMA en plus… M’enfin… (J’essayerais de m’en souvenir si par chance un jour je suis enceinte.)

Par contre, j’ai aperçu une nana que j’avais déjà croisé lors de précédentes tentatives, et elle arborait un joli petit bidon arrondi. Ca m’a reboosté un peu du coup !

Bref, après 1h30 de posage de boule dans des sièges juste top confort (tu l’entends l’ironie?), nous voici dans le bureau du Dr Dino (à 13h donc). Dois-je préciser que l’école reprenait à 13h et que la kermesse commençait à 14h??????? (Il faudra quand même que je partage avec toi les lectures hautement philosophiques que j’ai eu le loisir d’avoir durant l’attente…)

Là, un grand moment !! Il avait l’air content de nous voir. En vrai, je crois que Dr Dino nous kiffe grave… Bref, le voilà en train de nous expliquer qu’on aurait dû revenir à J10. WTF????? On m’avait dit J21 bordel !!!!! Il retourne le problème dans tous les sens et nous dit que pour procéder à la biopsie, il aurait fallu qu’on cible l’ovulation et que là, c’est mort, en s’étonnant qu’on ne nous l’ait pas dit au téléphone. Quand je dis « on », en fait, il parle de sa femme, accessoirement sa secrétaire, qu’il convoque manu militari dans son bureau pour la gronder.

Finalement, on n’a ptet pas fait la biopsie, mais on est ressorti regonflé à bloc. Pour commencer, il a repris tout notre dossier et a tout décortiqué et ENFIN, nous avons l’impression d’avoir eu des réponses et d’avoir été entendus !!

1. Pourquoi on a eu autant d’embryons fragmentés lors des 2 premières tentatives? Probablement parce que mes ovaires manquent d’oxygène. Du coup, il envisage un protocole long pour la prochaine tentative, avec Déca et 28 jours de piquouzes. Bref, il m’a vendu du rêve en barre quoi. L’idée de changer de protocole me plait bien. Si les autres n’ont pas marché, autant tenter quelque chose de nouveau !!

2. Pourquoi on a eu autant de pertes pour FIV 1? Pourquoi seuls les ICSI ont marché? Probablement parce que mes ovocytes sont trop « coriaces ». D’ailleurs, il n’a pas compris pourquoi, pour FIV 2 1 bis (merci la GEU!), alors qu’ils étaient censés ne faire que des ICSI, ils n’ont finalement fait qu’une FIV « classique ». Il a dit: « La prochaine fois, on fera que des ICSI et picétout! » et j’ai aimé qu’il soit aussi affirmatif…

3. Pourquoi mon prélèvement vaginal n’est pas top? Bon, là, aucune réponse !! Il a pesté contre le labo qui n’a pas précisé d’où venait le problème et a dit qu’il verrait avec eux. (M’est avis qu’ils vont se prendre une charge !)

4. L’AMH, à 2.5 (j’ai oublié de vous dire…), ça n’a pas eu l’air de le perturber. Il a dit: « C’est correct ».

5. Ensuite, arrive le grand moment !! J’ose imposer notre désir d’investiguer du côté de Chéri, en demandant qu’on teste la fragmentation de l’ADN et la décondensation de la chromatine. Il assure qu’avec les bons spermos précédents, c’est inutile, mais qu’après tout, si on insiste, pourquoi pas. Là, je lui demande comment exclure la possibilité d’un varicocèle. Et il répond, devant un Chéri désabusé: « Ben je vais vous le dire tout de suite ! Venez me montrer vos testicules qu’on vérifie s’il y a des petites veines! » Dégoûté, Chéri va montrer ses bijoux de famille à un Dr Dino amusé et dit: « Ben néna point de varicocèle là-d’dans! »

En sortant, Chéri m’a confié qu’il avait dû se retenir pour ne pas éclater de rire, parce qu’il parait que Dr Dino est plutôt chatouilleux lorsqu’il procède à une palpation de burnes !! Il s’est aussi dit que ça faisait pour toutes les fois où il m’a ausculté en 2 ans…

En conclusion, vu que la biopsie c’est foutu pour cette fois, il m’a proposé de prendre dès aujourd’hui un vasodilatateur (Pent*xifylline) + Toco 500 + acide folique, en nous disant que de toute façon, sur les 3 dernières femmes qui avaient eu un retour de Matric*Lab, ils avaient toujours préconisé le même traitement ! Alors on s’est dit qu’après tout, si ça m’évitait l’examen juste trop glop et qu’en plus on économisait 400 boules, ça valait sans doute le coup de le tenter comme ça.

Et si ça ne marche pas, ben on envisagera la biopsie après FIV 2 bis…

Voilà, voilà, voilà !! Je pense que je vais quand même négocier pour faire une biopsie classique avant la prochaine tentative, pour booster un peu le bouzouk.

Parenthèse scolaire:

Cette semaine a été riche en émotion… J’ai dit adieu à quelques uns de mes élèves, partis prématurément en vacances. Ca m’a beaucoup touché, parce qu’avec ce qu’on a partagé ensemble cette année, avec la disparition de K., je me rends compte que j’ai rarement été aussi attachée à des petits…

Du coup, quand plusieurs personnes sont venues me voir pour me dire que, malgré le couac du son en milieu de chorégraphie, ils avaient trouvé la prestation de mes élèves excellente, j’ai été fière !! Fière d’eux, avant tout, et un peu fière de moi aussi…

Parenthèse chatesque:

Hier, on a cru avoir perdu un autre chat. Et je me suis dit que finalement, les chats, c’est sans doute comme les gamins: plus t’en as, plus c’est source de soucis !! Cette petite mésaventure m’a permis d’ouvrir les vannes. J’ai pu exprimer à Chéri tout ce que j’avais sur le cœur en ce moment. Cette impression de ne plus être actrice de ma vie. De regarder les poisses s’accumuler en attendant la prochaine. Comme si j’étais une marionnette et que mon avenir était entre les mains de tierces personnes (les docs de PMA pour l’enfant; les propriétaires pour la maison; le vétérinaire pour le chat; le rectorat pour le taf). Et dans tout ça, moi, qu’est-ce que je peux faire, si ce n’est fermer les yeux et attendre que ça passe???

Donc hier, quand Mimine a décidé de dépasser largement le couvre-feu, je me suis assise dehors en pleurant silencieusement. J’ai pleuré pour elle et pour tout ça aussi… Elle a dû entendre mes pleurs, parce que, quand je suis rentrée en me disant que j’allais aller me coucher, résignée, elle a fini par venir gratter à la porte.

Parenthèse finale:

Je prends une profonde respiration pour vous dire que j’ai passé ENFIN une bonne journée. Alors je sais mon équilibre encore fragile et je ne peux pas dire que j’ai fait le plein de bonnes énergies et d’espoir retrouvé, mais j’ai pu respirer de nouveau… Bien sûr je reste prudente, sur le qui-vive. Parce que je sais à quel point la marde peut être vicieuse et s’inviter sans préavis.

Mais tu sais quoi? J’ai passé des mois à attendre que la maison se remplisse de rires d’enfants, et aujourd’hui, le plus beau rire qui a éclaté, toute modestie gardée, je crois que c’était le mien… Je ne l’avais plus entendu depuis déjà trop longtemps…

**************

EDIT:

Au moment où je postais ce billet, ma témoin préférée m’a appelé… Je suis encore avec elle, mais je dois vous l’annoncer, parce qu’au vue de ma conclusion, c’est quand même trop LOL: elle m’annonce qu’elle est enceinte et alitée… Je risque donc de ne plus avoir de témoin si ça continue à ce rythme-là !! Quand je vous dis que je suis porte-bonheur…

J’ai pas bien fait de rester sur le qui-vive?

 

 

 

 

 

 

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Chéri: 38 ans.
Moi: 35 ans et des brouettes.
Nous nous sommes rencontrés à une fête organisée par des amis communs et ce fut l'évidence... Pas le coup de foudre, mais l'évidence qui fait que la magie opère immédiatement, qu'on discute toute la soirée en oubliant tout ce qui se passe autour de nous...
Voila maintenant plus de 11 ans que nos chemins se sont croisés et plus de 10 ans que nous nous aimons.
Et sur ces 10 années d'amour, il faut compter plus de 5 ans d'essais bébé, de traitements en tout genre, de rdv médicaux, d'iac, de fiv, de tec...

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